Trois hommes et un couffin - Coline Serreau (1985)

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Par ces scènes et dialogues burlesques, Coline Serreau démontre qu’elle maîtrise la dialectique propre d’un artiste : dénoncer des situations absurdes par le rire et le pragmatisme.”

Marie, nouvellement née est déposée sur le pallier de la colocation-garçonnière de 3 hommes d’une quarantaine d’années, qui empruntent des stéréotypes de masculinité.

Avec elle, se déploie leur découvertes de la paternité, des soins infantiles, à l’affection pour un bébé.

Bien que ce film mette en scène des hommes favorisant les relations sexuelles et charnelles avec les femmes, de nombreux pièges misogynie sont évités. Les femmes ont un prénom et sont appelées par celui-ci. Il n’y a pas de propos dévalorisant ou dégradant tenu à leur encontre. Et lorsqu’elles ne sont pas d’accord avec une situation, elles se barrent avec panache.

Close - Lukas Dhont (2022)

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Il est admis socialement de voir deux petites filles se témoigner de l’amitié physiquement : se donner la main, se faire des bisous, se prendre dans les bras. Tel n’est pas le cas chez les petits garçons et c’est ce que le film révèle.

Léo et Rémi, 13 ans, sont amis depuis toujours. Leur lien s'est tissé au fil des jours, des jeux, des passe-temps d’enfants et moments de partage au sein de leurs foyers. La vie bat son plein, éclos, vibrante de ses couleurs chaleureuses dont l’amitié remplit le cœur. Puis, avec l’arrivée en école secondaire (équivalent collège) c’est le début de la vie qui confronte, questionne…

L’image de soi, renvoyée déformée de celle que l’on croit; les amalgames qui clivent, le besoin de catégoriser les relations et les gens; vouloir faire partie du groupe, du clan… mais lequel est vraiment important finalement?

Lien vers la bande annonce du Film

PS : On avait adoré le premier film de Lukas Dhont Girl, qui mettait en scène une jeune fille Lara née dans un corps de petit garçon qui voulait danser. “Corps et genre ne sont pas liés, c’est notre erreur collective de le penser”.